« Mon objectif est d’amener ces élèves à aimer la musique pour le reste de leur vie » : Drew Van Allen
mars 5, 2025
Rencontrez nos finalistes pour le Prix MusiCounts du professeur de l’année 2025, en commençant par Drew Van Allen, de Mînî Thnî, en Alberta.
Nous sommes ravis de souligner le 20e anniversaire du Prix MusiCounts du professeur de l’année, présenté par Anthem Entertainment, événement qui reconnaît et honore chaque année les professeurs de musique canadiens exceptionnels.
Écoutez les Prix JUNO 2025 le dimanche 30 mars, date où le gagnant sera annoncé, et suivez-nous sur notre site Web et sur nos plateformes de médias sociaux @MusiCounts.
À quoi ressemble le programme de musique offert à votre école? Quelles ont été les répercussions de la subvention de MusiCounts?
Eh bien, merci de me rencontrer, en passant. Notre programme de musique est fortement influencé par la technologie, la production musicale et la participation des enfants à tous les aspects. Par-dessus tout, nous tenons à rendre ce programme amusant et agréable. En effet, mon objectif final est d’essayer d’amener ces élèves à aimer la musique pour le reste de leur vie. Donc, si nous pouvons cultiver cette joie au début de leur éducation musicale, et par des méthodes qu’ils comprennent, car cette génération est fortement axée sur les médias, c’est ce que nous essayerons de faire.
La subvention de MusiCounts nous a permis d’acheter des abonnements pour des logiciels de musique en ligne qui permettent aux enfants de composer leur propre musique. Nous avons également réussi à faire remplacer tous nos xylophones par des modèles plus récents, car nous les utilisons beaucoup. De plus, nous avons réussi à construire notre propre tambour de pow-wow, qui représente probablement la réalisation phare associée à cette subvention.
C’est surprenant à entendre. Qu’est-ce que cela vous fait d’être en nomination pour le Prix MusiCounts du professeur de l’année 2025?
C’est une énorme reconnaissance. Vous savez, nous ne cherchions pas la reconnaissance. Nous ne faisions que pratiquer une activité que nous trouvions formidable. C’est très touchant et c’est un honneur de représenter la communauté de Stoney, les enfants de notre école, de leur donner l’occasion de recevoir des éloges et de dire : « Hé, vous ne produisez pas seulement quelque chose pour vous-même, vous le faites pour le monde entier. Vous racontez votre histoire au monde et vous devriez en être très fier. » On peut voir que cette reconnaissance leur donne confiance en eux. Ce ne sont pas que des enfants autochtones. Ce sont des enfants autochtones qui vivent dans une société moderne et qui possèdent énormément de créativité, et c’est formidable de leur donner cette chance de briller.
[A/N : Drew Van Allen semble accorder le mérite à ses étudiants concernant ce prix plutôt qu’à lui-même, ce qui est adorable!]
Est-ce qu’un professeur de musique ou un mentor vous a inspiré?
Lorsque j’ai commencé à apprendre la musique, j’étais sûr ou presque d’être atteint de dyslexie non diagnostiquée. Je n’arrivais pas à jouer les notes. C’était vraiment difficile pour moi. Mes parents, que Dieu les bénissent, n’ont pas abandonné et, me voyant échouer à mes cours de piano classique, ils ont fait appel à une femme du nom de Martha Spencer, qui m’a enseigné une méthode d’éducation de l’oreille. J’avais probablement environ 8 ou 9 ans, et cela a changé ma vie. Je reste convaincu que chacun apprend à sa manière et qu’il faut donner aux élèves la possibilité de découvrir leur propre voie dans l’univers musical. Donc, je dirais que c’est vraiment Martha, ainsi que tous les amis avec qui j’ai joué de la musique. Ils ont exercé une influence énorme sur moi, car on apprend des autres en les écoutant, non? Et lorsqu’on s’entend jouer avec d’autres personnes, on apprend.
Ce qui est génial avec la musique, c’est qu’elle peut être interprétée de tant de façons différentes et qu’elle est très accessible pour tous.
Je pense que nous vivons à une époque où il existe une compréhension beaucoup plus marquée de toutes ces méthodes et tactiques différentes. Des gens tentent de développer leur propre interprétation et d’interpréter l’enseignement par divers moyens. Lorsqu’on pratique une activité qui n’est pas intimidante, elle devient plus accessible et plus amusante. Abolissons la stigmatisation qui se cache derrière ceci : « Je ne sais pas comment faire l’apprentissage d’un instrument », « Je ne sais pas comment lire des notes ». Ne vous en faites pas avec cela. Créons quelques chansons et voyons les résultats ensemble, d’accord?
Exactement, et l’un des avantages de la technologie, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des aptitudes pour la musique, dans le sens de savoir jouer d’un instrument. On peut simplement apprendre à reproduire la musique à l’aide d’ordinateurs. Dans tous les cas, on réussit à jouer un rôle dans la musique.
À 100 %. J’ai un enfant de seize ans qui a passé trois ou quatre ans à essayer d’apprendre à jouer de la guitare. Il n’a jamais trouvé sa place dans cet apprentissage, mais il l’a trouvée dans la production musicale, son domaine actuel. À l’école, nous essayons de donner à nos enfants toutes les occasions de se faire entendre. Le programme nous présente tout ce que nous devons accomplir, mais, si nous arrivons à développer de l’assurance, le respect de soi et l’expression de soi à partir d’une simple directive très vague du programme, on obtient un sous-produit incroyable de l’éducation musicale, ici.
La prochaine question est un peu amusante : qu’avez-vous hâte de faire aux Prix JUNO 2025 à Vancouver?
Oh mon Dieu… le simple fait d’être présent aux JUNOS. C’est une chose tellement bizarre à intégrer, d’être entouré de personnes qui partagent les mêmes idées et qui aiment l’éducation musicale et y accordent de l’importance, et qui ont adopté la musique dans leur vie comme elles l’ont fait. Je pense que ce sera vraiment fascinant, tout comme le fait de s’inspirer de musiciens provenant de divers milieux culturels. Je suis impatient de rencontrer des musiciens autochtones, car ils représentent une grande source d’inspiration pour notre [école]. Il y a beaucoup de joueurs de tambour de pow-wow dans notre communauté et dans notre salle de classe. Je serais vraiment ravi que l’on ait une représentation autochtone de la côte ouest.
*Entrevue condensée à des fins de lisibilité.